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Le contexte historique et géographique

                 De nos jours, l'agglomération briançonnaise déborde largement la rive droite de la Durance. Elle englobe quasiment le village de Chamandrin et s'étend jusqu'à Saint Blaise par le relais de sa zone commerciale et industrielle.

                    Autrefois, les villages de Chamandrin et de Saint Blaise ne faisaient pas corps avec l'agglomération. Briançon intra-muros comptait alors plus d'habitants que l'ensemble de ses hameaux. Les nombreux fonctionnaires et militaires "importés" forment le noyau principal de la population urbaine.

                    Les habitants des hameaux de Saint Blaise et de Chamandrin se consacrent aux activités rurales. Le village de Saint Blaise se divise en trois zones: le "pied", la "cime" et les "écarts".

                    Le "pied" de Saint Blaise comprend les habitations situées de part et d'autre de la route nationale depuis l'église jusqu'à la maison Roul.

                    La "cime" englobe l'ensemble des maisons érigées autour de la fontaine.

                    Enfin, les "écarts" regroupent les lieux-dits des Clapières, de Rif-Claret et des Vignettes (du haut et du bas).

                 Les habitants cultivent les terres aux alentours du village: à la Combe, au Serre, à l'Herme, au Ruisseau, au Peyratier, au Moulinet ou encore à la Mairia.

                    Les enfants jouent dans le secteur des "ruines" (devenu le lotissement de la Rura).

                    Comme tous les villages, Saint Blaise possède ses règles, ses traditions.

                    La solidarité du groupe existe, tout le monde se connaît. On se rencontre autour des fontaines, au café-épicerie ou chez la Pélagie. Le soir, en hiver, on se regroupe dans une ou plusieurs maisons pour la veillée.

                    Le "gros souper" de Noël se déroule en famille.

                    Pour marquer le début du printemps, on brûle Jean-Jules après avoir lui avoir reproché tous les aléas survenus dans l'année.

                    Chaque année, lors du lundi de Pâques, les habitants célèbrent la fête du village.

                   La tradition la plus ancienne des villages de Saint Blaise et de Chamandrin date du Moyen-Age: il s'agit de celle qui conduit les hommes chaque premier mai à faire la corvée du canal Boulin qui coule entre le Moulin Faure et le ruisseau du Gui.

 

                    La guerre, l'occupation italienne puis allemande de la région vont renforcer la solidarité. Saint Blaise est bombardé, incendié par les Allemands en août 1944 suite à l'installation des Américains dans la plaine. Le hameau est évacué.

                    A compter de la signature de l'armistice et durant les longues années de la reconstruction, la population va devoir vivre dans des conditions souvent précaires, difficiles.

Le hameau, en partie reconstruit, s'étend désormais jusqu'au ruisseau.

                    Le milieu des années soixante va marquer définitivement la fin du mode de vie traditionnel haut-alpin. Comme toutes les régions de France, les Hautes-Alpes connaîtront alors un fort exode rural. Les jeunes générations vont quitter le village de gré ou de force pour aller travailler en ville: "Ils quittent un à un le pays pour s'en aller gagner leur vie loin de la terre où ils sont nés..."

                    Vingt années vont s'écouler avant que le village ne retrouve une certaine dynamique démographique. La création de l'A.F.U. de la Rura réalise le trait d'union entre les villages de Saint Blaise et de Chamandrin.

                    Peu à peu, sous l'effet de la rurbanisation on assiste à l'accroissement de la population.

                    Au jour d'aujourd'hui, nous pouvons nous interroger sur le destin des hameaux: faut-il considérer qu'il s'agit là de la simple "banlieue sud" de Briançon ou bien doit-on préserver l'identité propre des lieux et s'attacher à conserver le caractère original de Saint Blaise et de Chamandrin ?